Article de “Medical News”, traduit par Azur Sport Santé.
Contexte
L’inactivité physique est l’un des principaux facteurs de risque des maladies non transmissibles (MNT). L’impact positif d’un mode de vie physiquement actif (PA) n’est plus à démontrer. Bien que l’intérêt pour le sport ou les activités physiques pendant le temps de loisir varie d’un individu à l’autre, les gens peuvent être motivés pour intégrer l’activité physique dans leur routine quotidienne.
En outre, l’investissement dans des politiques de transport permettant de choisir un mode de vie physiquement actif peut potentiellement prévenir les maladies non transmissibles.
Les déplacements actifs peuvent être bénéfiques aux niveaux individuel, environnemental et social, et il a été démontré qu’ils avaient des effets préventifs sur les facteurs de risque cardiovasculaire. Il est prouvé que les déplacements actifs peuvent améliorer le bien-être psychologique.
Le vélo et la marche sont courants en Finlande pour se rendre aux établissements d’enseignement ou au travail, plus de 80 % des jeunes âgés de 10 à 16 ans se rendent à leur école à pied ou à vélo. Néanmoins, les habitudes de déplacement actif diminuent avec l’âge.
À propos de l’étude
Dans la présente étude, les chercheurs ont examiné les associations entre les habitudes de transport actif pendant l’enfance et l’activité physique à l’âge adulte chez les Finlandais.
Les participants ont été recrutés dans le cadre d’une étude d’observation communautaire en cours évaluant le risque cardiovasculaire chez les jeunes Finlandais, comprenant six cohortes entre l’année 1962 et l’année 1977. Des évaluations de base ont été effectuées et l’échantillon a été suivi à plusieurs reprises jusqu’en 2020.
Les chercheurs ont évalué le mode de transport des participants en 1980, alors qu’ils étaient âgés de 9, 12, 15 ou 18 ans. L’activité physique à l’âge adulte a été évaluée en 2001, 2007, 2011 et 2018.
Les participants qui se rendaient à l’école à vélo ou à pied ont été classés dans la catégorie des navetteurs actifs, tandis que ceux qui utilisaient la voiture ou les transports publics ont été classés dans la catégorie des navetteurs inactifs. Les navetteurs passifs utilisaient les transports publics ou la voiture pour se rendre sur leur lieu de travail (à l’âge adulte).
Résultats
L’échantillon comprenait 2 436 participants. Les modes de déplacement pendant l’enfance ne permettaient pas de prédire les déplacements à l’âge adulte. Les déplacements actifs pendant l’enfance ont contribué favorablement à l’APLD à l’âge adulte en 2001, 2007 et 2018.
- Les déplacements actifs pendant l’enfance étaient associés à un plus grand nombre de pas chaque jour. Les trajets domicile-travail actifs ont été associés à des pas aérobiques quotidiens, à des pas aérobiques quotidiens en semaine et le week-end, et à des pas quotidiens le week-end en 2018-20.
- L’association entre les déplacements pendant l’enfance et l’activité physique de longue durée (en 2018) était atténuée après ajustement en fonction du niveau d’études des parents et des revenus à l’âge adulte.
Conclusions
Les analyses de régression ont révélé que les déplacements pendant l’enfance n’étaient pas associés aux déplacements à l’âge adulte.
Néanmoins, les déplacements effectués pendant l’enfance étaient associés à l’activité physique de longue durée au milieu de l’âge adulte.
Dans l’ensemble, le fait de se rendre activement à l’école pendant l’enfance pourrait contribuer à l’activité physique à l’âge adulte et devrait être encouragé dès le plus jeune âge.
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Source : Is commuting to school as a child associated with physical activity in adulthood?
Etude complète : Associations of active commuting to school in childhood and physical activity in adulthood