
InterviewSportSanté
Michel CYMÈS
Novembre 2025
Chaque mois de novembre, la moustache devient le symbole d’une cause essentielle : la santé masculine.
Le mouvement Movember invite les hommes à parler de prévention, à briser les tabous autour des cancers de la prostate et des testicules, mais aussi autour de la santé mentale.
Pendant longtemps, le lien entre activité physique et santé reposait surtout sur l’observation clinique : on constatait que les personnes actives étaient en meilleure forme générale, sans pouvoir expliquer précisément pourquoi.
Les avancées scientifiques permettent aujourd’hui de mieux comprendre ce phénomène. L’activité physique régule le poids et certaines hormones, réduit l’inflammation, améliore la circulation sanguine et renforce la réponse immunitaire. Ces mécanismes jouent un rôle direct dans la prévention de plusieurs cancers, dont celui de la prostate.
Chez les hommes, la pratique régulière d’une activité physique modérée à intense, comme la marche rapide, le vélo, la natation ou le renforcement musculaire, est associée à une réduction de 20 à 30 % du risque de cancer de la prostate.
Et en cas de maladie, l’activité physique contribue à mieux supporter les traitements, à limiter la fatigue induite et à préserver la qualité de vie, notamment en maintenant la masse musculaire, la mobilité et l’équilibre énergétique.
Comme le rappelle le Dr Michel Cymès dans son intervention, l’enjeu n’est pas seulement de vivre plus longtemps, mais de vivre plus longtemps en bonne santé. Il souligne également que les personnes qui pratiquent une activité physique régulière ont davantage tendance à se faire dépister, ce qui permet une prise en charge plus précoce et souvent plus efficace.
Movember ne se limite pas à la prévention du cancer : le mouvement met également en lumière l’importance de la santé mentale chez les hommes. L’activité physique joue ici un rôle essentiel. Elle favorise la sécrétion d’endorphines, réduit le stress, améliore la qualité du sommeil et contribue au sentiment de bien-être.
Les personnes physiquement actives présentent, en moyenne, moins de symptômes dépressifs et, lorsqu’une prise en charge est nécessaire, l’activité physique peut renforcer l’efficacité du suivi thérapeutique.
Michel Cymès rappelle que l’activité physique peut agir comme un véritable antidépresseur naturel. Elle aide à prévenir l’apparition de troubles anxieux ou dépressifs, mais elle peut aussi accompagner la récupération lorsqu’ils sont déjà présents, en diminuant notamment le recours à certains traitements médicamenteux lorsque cela est possible et encadré.
Un des points essentiels soulevés dans l’interview est la nécessité de renforcer la collaboration entre les professionnels du sport et les professionnels de santé. Trop souvent, l’activité physique n’est pas abordée en consultation, alors qu’elle devrait faire partie intégrante du dialogue médical. Orienter, accompagner, structurer la pratique est indispensable. Les Maisons Sport-Santé, dont fait partie Azur Sport Santé, ont précisément pour mission de créer ces passerelles et de proposer un accompagnement adapté à chacun.
Que vous soyez sportif régulier ou débutant, l’essentiel est de choisir une activité qui vous correspond et de l’intégrer durablement dans votre quotidien. Il ne s’agit pas de performance, mais de constance. L’activité physique n’est pas une contrainte, c’est un soin préventif naturel, accessible et adaptable.
« Si je dois dire un seul mot à ceux qui nous écoutent : bougez-vous. » - Dr Michel Cymès
Retrouvez l'interview de Michel CYMES dans son intégalité ici.