L’activité physique est bénéfique pour la santé et les recherches menées dans le monde entier en apportent la preuve.

L’AP peut également avoir des effets positifs pour les personnes qui vivent avec différentes pathologies ou qui risquent d’en développer, par exemple le diabète ou les maladies cardiovasculaires. Le potentiel des APS pour préserver la santé humaine et réduire le coût des soins de santé a incité de nombreux pays à fournir des conseils sur l’Activité Physique, par exemple au Royaume-Uni, des directives publiées par le Chief Medical Officer.

La pratique et la prescription d’activité physique adaptée sont des sujets brûlants actuellement au Royaume-Uni, dans la recherche de santé et dans les émissions de télévision populaires.  Ce qui pourrait surprendre certaines personnes, c’est que ces idées ne sont pas nouvelles en médecine.  Sushruta, en Inde, au 8e siècle avant Jésus-Christ, et Hippocrate, en Grèce, au 5e siècle avant Jésus-Christ, prescrivaient des exercices. Le principe “un esprit sain dans un corps sain”, au cœur de la philosophie d’Hippocrate, nous rappelle également l’importance de la santé mentale.

L’activité physique peut-elle également améliorer la santé mentale ?

De plus en plus de recherches indiquent que c’est peut-être le cas. La recherche sur l’exercice physique pour la santé mentale a produit des résultats indiquant qu’il est efficace pour réduire les symptômes de différents troubles psychiques, soit seul, soit en tant que traitement complémentaire. Parmi les troubles pour lesquels des améliorations ont été constatées figurent la dépression, la schizophrénie, l’anxiété, le syndrome de stress post-traumatique, la toxicomanie et l’alcoolisme.

Y a-t-il d’autres recherches à faire ?

Oui, il reste encore beaucoup à découvrir sur les voies par lesquelles l’activité physique affecte le fonctionnement des différentes parties du cerveau pour obtenir les changements positifs observés.

Un exemple de domaine de recherche actif est l’étude de l’AP comme complément au traitement standard des enfants souffrant de troubles de l’attention (TDA) et de troubles de l’attention avec hyperactivité (TDAH).  Les enfants souffrant de TDA et de TDAH voient leurs symptômes diminuer et sont capables de gérer leur propre comportement plus facilement lorsqu’ils pratiquent régulièrement une activité physique modérée à intense.  Cela les aide à se concentrer avec succès sur d’autres activités avec leur groupe de pairs à l’école et à la maison.  La réduction des symptômes, en particulier l’amélioration de la concentration et de l’attention, est également associée à des scores cognitifs plus élevés lorsqu’ils sont testés dans des études. Cependant, les activités doivent inciter les enfants à pratiquer une activité modérée à intense pour avoir des effets positifs.

 

Une équipe scientifique a mis au point des exercices physiques pour les enfants souffrant de TDA et de TDAH afin de les aider à gérer leurs symptômes. Ces exercices sont basés sur plusieurs activités différentes par session d’éducation physique (EP) de 50 minutes, avec de courtes périodes (5 à 7 minutes) pour chaque tâche. La clé du succès de cette étude a été de sélectionner des activités qui suscitent l’intérêt des enfants, ce qui a été réalisé en impliquant pleinement les enfants dans le choix des activités grâce à leurs commentaires pendant et après chacune des séances d’exercices. Les enseignants ont été surpris et ravis des changements positifs observés chez les enfants. Il s’agit d’un projet de recherche très enrichissant qui a réuni des experts en psychologie et en sciences de l’exercice au profit des enfants et de leurs familles.

 

Source : AECC University College – Dr Alyx Taylor ©