Ce rapport Québécois est le fruit des travaux du Comité scientifique de Kino-Québec composé d’experts issus des milieux scientifique, médical et professionnel de l’activité physique .

Ces derniers présentent des éléments d’information, étayés de données probantes tirées d’une vaste revue de littérature

Ils présentent également des arguments prônant la valorisation de la pratique régulière d’activités physiques diversifiées.

Il s’adresse à toutes les personnes et à tous les organismes de différents milieux pouvant contribuer, directement ou indirectement, à augmenter la pratique d’activités physiques chez l’ensemble des citoyens et des citoyennes du Québec, quels que soient leur âge, leur sexe, leur revenu, leurs capacités, leur culture ou leur milieu de vie.

Divisé en trois chapitres, cet avis :

1. fait état des limites des lignes directrices actuelles;
2. présente la relation dose-réponse entre les divers paramètres d’activité physique et les différents effets bénéfiques qui y sont associés;
3. présente des recommandations en matière d’activité physique pour l’ensemble de la population québécoise et invite les différents acteurs concernés à en tenir compte dans leurs discours et leurs actions.

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#1 – Lignes directrices actuelles

À l’échelle mondiale, les lignes directrices les plus connues en matière d’activité physique ont été émises en 2010 par l’Organisation mondiale de la Santé. Elles ont pour objectif de fournir aux personnes ayant un pouvoir décisionnel des indications sur les paramètres d’activité physique nécessaires pour prévenir les maladies chroniques. En voici les points clés.

Pour améliorer l’endurance cardio-respiratoire, la forme musculaire et l’état osseux et réduire le risque de maladies non transmissibles et de dépression, il est recommandé ce qui suit :

1. Les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 min d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 mi d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.
2. L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 min.
3. Pour pouvoir en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé, les adultes de cette classe d’âge devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 min par semaine ou pratiquer 150 min par semaine d’activité d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.
4. Des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires devraient être pratiqués au moins 2 jours par semaine.

#2 – La relation dose-réponse entre les divers paramètres d’activité physique et les différents effets bénéfiques qui y sont associés

La plupart des lignes directrices en matière d’activité physique visent principalement à améliorer et à maintenir la santé physique, surtout la santé cardiovasculaire et métabolique, et à favoriser le contrôle du poids. Or, comme nous l’avons souligné plus haut, de nombreux autres effets bénéfiques individuels et collectifs sont associés à la pratique d’activités physiques, par exemple les effets qui découlent des adaptations liées à cette pratique sur :

• l’espérance de vie (en santé ou sans incapacités);
• les composantes de la condition physique (aptitude aérobie, aptitude musculaire, flexibilité et composition corporelle);
• la prévention primaire (santé cardiovasculaire et métabolique, cancers, santé cognitive, santé mentale, santé osseuse, santé respiratoire et fonction immunitaire);
• les saines habitudes de vie (réduction des comportements sédentaires, alimentation équilibrée, consommation d’alcool modérée, sommeil de qualité et abandon du tabagisme).

À ces retombées individuelles s’ajoutent des retombées collectives, notamment sur le plan financier (coûts liés aux soins de santé, à l’absentéisme et à la baisse de productivité, etc.).

#3 – Recommandations en matière d’activité physique pour l’ensemble de la population

Les données scientifiques sont claires : la pratique d’activités physiques est salutaire pour tout le monde. Mais que recommander aux Québécois et aux Québécoises pour qu’ils en retirent le maximum d’effets bénéfiques ? Cela demande de connaître les relations dose-réponse entre les divers paramètres d’activité physique et les différents effets bénéfiques qui y sont associés. Or, il faut reconnaître que ces relations sont complexes et qu’elles ne sont pas toujours bien documentées.

Néanmoins, en se fondant sur les données probantes disponibles, le Comité scientifique de Kino-Québec affirme que l’ensemble de la population pourra retirer le plus d’effets bénéfiques possible en :

1. augmentant son niveau d’activité physique;
2. diversifiant ses activités physiques.

Lire le rapport complet : https://azursportsante.fr/wp-content/uploads/2020/08/KINO_Population_physiquement_active.pdf