Commençons par sortir de l’image du « sport comme dépassement de soi » pour aller vers des pratiques « bien-être » et des mobilités actives pour toutes et tous, à chaque âge de la vie.

En France, la sédentarité progresse : près d’un Français sur deux déclare ainsi « ne jamais pratiquer » d’activité sportive. C’est un sur trois en Allemagne et un peu plus d’un sur dix seulement en Finlande. Le gouvernement s’est donc fixé une stratégie de mise en mouvement de la population avec pour objectif d’ici les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : 3 millions de pratiquants d’activité physique et sportive supplémentaires.

Et ce, pour toutes et tous à chaque âge de la vie. Un objectif qui suppose de revoir non seulement nos représentations collectives mais aussi nos modes de vie.

Une stratégie de mise en mouvement

Comment lever les freins existants ? Le rapport de Virginie Gimbert plaide pour une stratégie nationale portée à un niveau interministériel qui s’articulerait autour de quatre orientations :

  1. faire évoluer nos représentations collectives,
  2. inscrire l’activité physique et sportive dans nos temps quotidiens,
  3. repenser nos espaces de vie,
  4. et renforcer les actions ciblées vers les publics les plus éloignés de la pratique.

Objectif : banaliser l’activité physique, en faire une routine, l’inscrire dans nos mobilités ordinaires et nos temps sociaux à chaque âge de la vie.

Pour consulter le rapport complet, cliquez ici.

Voici notre synthèse :

Les Jeux Olympiques lance une dynamique « sport santé bien être » !

Auparavant, les Jeux Olympiques prônaient des valeurs de « dépassement de soi » et ceux de demain s’axeront sur le sport « bien-être » pour toutes et tous, à chaque âge de la vie.

C’est dorénavant dans cet esprit, que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 souhaitent rassembler les Français.

Avec un objectif fixé à 3 millions de pratiquants d’activité physique et sportive supplémentaires d’ici les jeux, la dynamique portée s’axe sur la lutte contre un phénomène de santé publique. L’inactivité physique, est désormais la première cause de mortalité évitable dans le monde, or près d’un Français sur deux déclare ainsi « ne jamais pratiquer » d’activité sportive.

Le but sera donc de banaliser l’activité physique et sportive, et d’en faire une routine de vie plutôt qu’un objectif de dépassement de soi. Et ce, pour toutes et tous à chaque âge de la vie. Un objectif qui suppose de revoir non seulement nos représentations collectives mais aussi nos modes de vie.

Quels sont les freins identifiés à la pratique d’Activités Physiques sportives ?

Une étude qualitative menée par Kantar Public sur les pratiques physiques et sportives des Français, démontrent qu’il existe dix profils types.

Cette étude prouve que les freins motivationnels touchent près de 40 % et 20 % des Français interrogés sur leurs (non-) pratiques sportives, à cela s’ajoute des facteurs de démobilisation allant de la (grande) fatigue au poids des routines et des habitudes de vie (qui s’installent souvent dès l’enfance), en passant par notre rapport au corps et les expériences de sexisme vécues par les jeunes filles et les femmes dans le milieu sportif et l’espace public.

Virginie Gimbert, (cheffe de projet au sein du département société et politiques sociales pour France Stratégies), affirme que le sport représente un idéal souvent porté par le sport de haut niveau, loin d’être accessible au plus grand nombre et que les injonctions à « bouger plus » pour être en meilleure santé ont encore peu d’impact sur la société.

Des habitudes de vie à changer :

La sédentarité touche une grande partie de la population, un grand nombre de Français reste assis environ douze heures par journée de travail. Or, les chiffres de l’OMS montrent qu’elle est la cause principale de 21 à 25% des cancers du sein ou du colon, de 27% des cas de diabète et d’environ 30% des cas de cardiopathie ischémique.

Les français sont aussi de moins en moins « mobiles », avec près de 2 % des trajets domicile-travail réalisés à vélo contre plus de 10 % en 1970.

De nouveaux modèles de pratiques sportives :

Avec un fort engouement porté sur les pratiques dites « libres », la création d’un « écosystème » propice au mouvement de vie fera donc l’objet d’une priorité Nationale. Il existe également d’autres préconisations comme « Faire en sorte que les infrastructures sportives soient d’avantage accessibles au grand public », et « développer des offres adaptées aux personnes ayant un problème de santé ou de handicap, pour renforcer la mixité des pratiques dès le plus jeune âge et promouvoir l’égalité femmes/hommes. »

Enfin, l’exemple britannique servira de point d’ancrage. La France s’appuiera sur des projets pilotes du programme britannique « Transforming the delivery of physical activity locally.

Les efforts devront donc s’accentuer sur les changements de modes de vie, de mobilités, et également sur l’articulation de temps dédiée aux représentations collectives.

Le rapport en images :