Jeudi 18 mars dernier se déroulait, en webinair, la formation « Activité Physique, prescrire, orienter accompagner » organisée par Trilogie Santé.  

Azur Sport Santé souhaite partager quelques éléments particulièrement importants qui ont été apportés ce jour-là, parmi de nombreuses interventions passionnantes  : 

 

Sur les recommandations en activité physique adaptée à but thérapeutique : 

Le Pr François Carré, PU-PH CHU de Rennes précise qu’elles sont de 3 fois 30 à 60 minutes par semaine à intensité modérée à vigoureuse et sont majoritairement composées de travail cardio-respiratoire et musculaire. Mais surtout il précise que ces activités doivent venir en plus des activité physiques quotidiennes recommandées en prévention primaire (les 150 mn d’activité physique par semaine à intensité modérée ou 75 mn à intensité vigoureuse). 

 

Sur la sédentarité (temps passé assis ou allongé hors sommeil) : 

Le Pr Martine Duclos, présidente de l’ONAPS  alerte sur le fait que les risques sur la santé apparaissent lorsque le temps de sédentarité cumulé est supérieur à 6 ou 7 heures par jour et/ou si le temps passé assis en continu est supérieur à 2 heures. Il est maintenant recommandé de se lever au moins 1 mn toutes les heures. 

 

Sur l’entretien motivationnel : 

Le Dr. Bonomi (praticienne hospitalière, GH Sélesta-Obernai, vice-présidente du réseau Cardio Prévention Obésité Alsace) explique qu’« un changement de comportement ne se prescrit pas mais s’accompagne ». 

32% des professionnels de santé ont recours à un entretien motivationnel. La posture et le dialogue des professionnels de santé sont primordiaux pour assurer l’efficacité de cet entretien. Il s’apparente fortement aux entretiens motivationnels proposés par les professionnels de l’activité physique adaptée, voici les conseils à retenir : 

  1. Reconnaître les signes d’ambivalence au changement : changer n’est pas facile, l’ambivalence est normale. Conseiller provoque la résistance au changement. Il faut que l’idée de changer vienne du patient lui-même.
  2. Avoir une écoute active, qui s’appuie sur l’empathie. Nécessité de comprendre le patient de répéter, reformuler ce que l’on vient de comprendre.
  3. Guider le patient grâce à un accompagnement vers des choix à réaliser. Être force de proposition, renforcer la motivation, soutenir les bons choix.
  4. Valoriser les ressources du patient : soutenir ses forces, ses capacités, ses valeurs. Privilégier le processus et pas le résultat.

 

Les 5 compétences à développer pour un bon entretien motivationnel sont de savoir : poser des questions ouvertes, valoriser, avoir une écoute active, résumer et reformuler, demander avant de fournir de l’information et des conseils.

Trilogie Santé : https://www.trilogie-sante.com/