À travers un nouveau rapport, l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité (ONAPS) publie un état des lieux de la pratique de l’activité physique et de la sédentarité chez les personnes avancées en âge. Voici la synthèse de son rapport de 100 pages en 6 paragraphes :
Dans ce rapport, l’ONAPS rappelle que près de la moitié des personnes âgées de plus de 60 ans déclarent être touchées par une maladie chronique.
À partir de 75 ans, plus de 6 personnes sur 10 éprouvent des difficultés à effectuer certaines activités quotidiennes comme marcher plus de 500 mètres, monter des escaliers, se baisser pour ramasser un objet … Cette altération des capacités fonctionnelles augmente le risque de chute et de perte d’autonomie.
Dans un contexte où la part des personnes âgées de plus 65 ans va augmenter de manière importante lors des quinze prochaines années (ils représenteront environ ¼ de la population française), l’ONAPS rappelle que la pratique d’une activité physique chez cette population est un atout majeur pour vieillir en bonne santé. Elle contribue à la prévention des maladies chroniques, au maintien de l’autonomie et à la prévention des chutes via des effets bénéfiques sur le sur le plan cardiovasculaire, neurologique, locomoteur et sur l’équilibre. De plus, la pratique d’une activité physique lorsqu’elle est encadrée, permet de lutter contre l’isolement social et relationnel. Impactant ainsi positivement l’état de santé de cette population.
L’ONAPS recommande ainsi de pratiquer une activité physique au moins par tranche de 10 minutes, et de cumuler au minimum 150 minutes d’activité physique à intensité modérée par semaine. Certains exercices sont également recommandés : le renforcement musculaire des principaux groupes musculaires des jambes, des bras et du buste ; des exercices d’équilibre, ainsi que des exercices cardiorespiratoires tel que la marche. Dans le cas où les personnes avancées en âge ne peuvent suivre les recommandations de par leur état de santé, elles doivent être aussi actives que leurs capacités leur permettent.
Or selon l’enquête « ESTEBAN » (2015), plus de 1/3 des séniors n’atteignent pas les recommandations citées ci-dessus. Le niveau de pratique d’une activité physique chez les personnes avançant en âge variant ainsi selon le niveau de vie, le sexe, et l’état de santé. De même, il est constaté que plus d’1/4 des personnes âgées de plus de 65 ans sont à la fois inactifs et sédentaires. La sédentarité étant définie comme un comportement éveillé générant une dépense énergétique proche du repos.
La lutte contre les comportements sédentaires et l’inactivité physique est donc un enjeu sociétal majeur comme le rappelle en préambule de ce rapport la ministre des sports Laura Flessel. Le professeur Rivière, membre scientifique de l’ONAPS, ajoute que plus de programmes et de projets doivent être développés pour que « la population avançant en âge adopte un comportement actif ».
Pour plus de détails, vous trouverez le rapport complet disponible à partir de l’URL : http://www.onaps.fr/data/documents/Onaps_TABPA_pdf.pdf
Référence : Larras B, Praznoczy C, dir. État des lieux de l’activité physique et de la sédentarité en France – Édition 2018 – Personnes avançant en âge. Clermont-Ferrand : Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, mai 2018. 100 pages.