Les postures sédentaires au travail : un enjeu de santé à ne pas négliger

Dans de nombreux secteurs d’activité, particulièrement dans le tertiaire, la posture assise est extrêmement répendue. Cependant, lorsque cette posture est maintenue trop longtemps avec une faible dépense énergétique, elle devient ce qu’on appelle une posture sédentaire.

Bien que cette position semble confortable, elle présente des risques significatifs pour la santé des salariés. À l’ère du numérique où les métiers devant un écran sont omniprésents, les postures sédentaires constituent un véritable enjeu de santé au travail.

 

Qu’est-ce qu’une posture sédentaire ?

Une posture sédentaire se définit par le maintien prolongé d’une position assise ou allongée, accompagnée d’une dépense énergétique inférieure à 1,5 METs (équivalents métaboliques de tâches). Par exemple, travailler assis devant un ordinateur est estimé à environ 1,3 METs, ce qui montre à quel point l’activité physique et la dépense énergétique est faible dans ce contexte.

Dans le milieu professionnel, la posture allongée est rare, ce sont donc les longues périodes passées assis qui sont problématiques. Le caractère ininterrompu de ces postures ainsi que leur durée cumulée au cours de la journée sont des éléments clés à prendre en compte dans l’évaluation des risques pour la santé.

 

Les effets sur la santé

Les postures sédentaires ont des conséquences néfastes sur la santé, bien établies par la recherche scientifique. Parmi les principaux effets, on retrouve :

  • Problèmes cardiovasculaires : Le maintien prolongé d’une posture assise est associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires, comme les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
  • Diabète de type 2 et obésité : Une faible activité physique peut entraîner une mauvaise régulation de la glycémie, favorisant ainsi l’apparition du diabète de type 2 et de l’obésité.
  • Troubles musculosquelettiques (TMS) : Les douleurs lombaires, souvent liées à une posture assise prolongée, sont fréquentes. Elles surviennent principalement en raison de la compression des disques intervertébraux et de la réduction de l’activité musculaire.
  • Cancers : Certains types de cancer, notamment du côlon et du sein, ont été corrélés avec l’exposition prolongée aux postures sédentaires.
  • Problèmes de santé mentale : L’immobilité prolongée peut également affecter le bien-être mental, augmentant les risques d’anxiété et de dépression.

Il est important de noter que pratiquer une activité physique régulière en dehors du travail, bien qu’essentielle, ne suffit pas à compenser les effets délétères des postures sédentaires sur la santé.

 

 

Présence de postures sédentaires :

 

 

exemples de postures sédentaires au travail

Absence de postures sédentaires :

 

 

Exemple absences de postures sédentaires

 

 

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L’exposition professionnelle aux postures sédentaires

Avec l’évolution des métiers, notamment dans le secteur tertiaire, de plus en plus de travailleurs passent une large part de leur journée en position assise. En France, environ 76 % des salariés travaillent dans ce secteur. Des études montrent que dans certains métiers, jusqu’à 80 % du temps de travail se fait en posture assise, soit en moyenne 5 heures par jour.

La durée cumulée des périodes passées en posture sédentaire est un facteur de risque, mais l’aspect ininterrompu de ces périodes l’est tout autant. Des périodes prolongées sans mouvement, supérieures à 30 minutes, sont fréquentes dans les environnements de travail, notamment ceux impliquant des tâches devant un écran.

 

Prévention des risques liés aux postures sédentaires

Les entreprises ont la responsabilité de mettre en place des mesures de prévention pour protéger leurs employés des effets nocifs des postures sédentaires. Voici quelques mesures qui peuvent être mises en œuvre :

  1. Alterner les tâches : Encourager les employés à alterner les périodes de travail assis avec des moments où ils peuvent se lever et se déplacer. Par exemple, des réunions debout ou des échanges téléphoniques en marchant peuvent réduire le temps passé assis.
  2. Pauses régulières : Inciter les employés à prendre des pauses toutes les 30 minutes pour se lever et s’étirer. Même une courte marche permet de réduire les effets néfastes d’une longue période en position assise.
  3. Aménager les espaces de travail : Installer des bureaux à hauteur variable pour permettre aux salariés d’alterner entre position assise et debout. De plus, les espaces comme les zones de photocopieurs ou les lieux de réunion peuvent être aménagés pour encourager les déplacements.
  4. Sensibilisation : Informer et former les employés sur les dangers des postures sédentaires et sur l’importance de bouger régulièrement. Cette sensibilisation peut se faire à travers des campagnes d’affichage ou des formations en entreprise.

Les postures sédentaires, omniprésentes dans de nombreux environnements de travail, représentent un facteur de risque important pour la santé. Afin de protéger les travailleurs, il est essentiel que les employeurs prennent conscience de cette problématique et mettent en place des stratégies pour limiter les périodes de sédentarité au travail. Varier les positions de travail, prendre des pauses régulières et sensibiliser les employés sont des actions simples mais efficaces pour réduire ces risques. Au final, l’idéal n’est pas de bannir une posture au profit d’une autre, mais de favoriser l’alternance entre différentes postures tout au long de la journée.

 

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Rapport - les postures sédentaires au travail