Cet article est une traduction de l’étude :
COVID-19 and Physical Activity: How Can We Build Back Better?
Catherine E. Draper, Karen Milton and Jasper Schipperijn
(Publié en janvier 2020, in Journal of Physical Activity and Health)
DOI: https://doi.org/10.1123/jpah.2021-0037

 

Suite aux confinements, il y a eu de nombreuses publications sur des recommandations d’AP, le besoin de rester actif pendant le confinement, l’impact de l’AP sur le virus. Toutefois, même si on ne sait pas quelle influence va avoir la COVID sur nos vies dans les années à venir, elle peut nous amener à un développement d’idée positive dans le domaine de l’AP et la santé, dans le but de reconstruire mieux.

1/ Le besoin de collaborations intersectorielles

Si tous les gouvernements ont répondu à la pandémie de façon différente, il est clair que les départements de santé publique ne peuvent pas seuls lutter contre la pandémie. De nombreuses disciplines scientifiques peuvent aider afin d’avoir la réponse la plus adaptée possible dans le domaine de l’activité physique et de la santé. Cette approche a été reconnue par la ‘Society for physical activity and Health’ (ISPAH) dans ses 8 investissements pour développer l’activité physique (https://www.ispah.org/resources/key-resources/8-investments/).

 

2/ La vulgarisation des recherches : plus importante que jamais

Alors que la science aurait dû prendre une place prépondérante face à la COVID, cela n’a pas été le cas. La tendance de certains médias à répercuter des “fake news” et la décision des gouvernements à ne pas suivre les recommandations des scientifiques en sont les exemples. Nous devons retenir dans le domaine de l’activité physique et de la santé la nécessité de vulgariser davantage la science, de communiquer sur les recherches. Un outil a été développé par l’OMS en 2020 (Guide sur l’AP et les comportements sédentaires*) pour aider les acteurs à communiquer sur l’activité physique et les comportements sédentaires, en prenant en compte les réalités contextuelles.

 

3/ La santé mentale

Les expériences de la COVID en 2020 nous ont montré que la santé mentale ne devrait pas être oubliée et nous espérons que les individus, familles, communautés, politiques vont être plus réceptifs sur les bienfaits psychologiques de l’activité physique, qui ne sont aujourd’hui plus à démontrer. 

 

4/ L’activité physique : une priorité

Malgré les efforts réalisés depuis quelques années dans les pays développés d’aménager le territoire pour promouvoir l’activité physique (i.e., des transports actifs), il y a des risques que cela ne soit  plus la priorité. La COVID amplifie les inégalités, et la faim est un sujet qui revient, même dans des pays économiquement forts. 

ISPAH’s “Eight Investments that work for physical activity” a été développé pour aider les politiques à prioriser des stratégies qui ont du sens dans ce contexte économique difficile. 

Le guide développé par l’OMS, se base sur des données scientifiques tangibles, peut être utilisé pour aider les politiques à développer des comportements d’activité physique sur le long terme, pour un public comprenant les enfants, les femmes enceintes, les personnes avec des affections longues durées…

L’objectif étant de diminuer l’inactivité physique de 15% d’ici 2030**.

 

L’activité physique peut avoir un rôle important pour aider à la reconstruction suite à la pandémie ; au niveau individuel, familial, à l’école, au travail, dans les différentes communautés, partout dans le monde. 

 

* https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/336656/9789240015128-eng.pdf

**https://www.who.int/ncds/prevention/physical-activity/global-action-plan-2018-2030/en/