Azur Sport Santé vous propose une synthèse de l’avis de l’Anses relatif à l’évaluation des risques liés à la réduction du niveau d’activité physique et à l’augmentation du niveau de sédentarité en situation de confinement (avril 2020).

Dans son avis publié en février 2016, l’Anses rappelait les dangers liés à la pratique insuffisante d’activité physique et les effets de la sédentarité. Se basant sur cet avis, l’Agence adapte ses repères aux conditions de confinement et énonce des principes à respecter par la population.

Voici qu’il faut retenir :

 

Tenir compte de son état de santé

Les repères d’activité physique adaptés à la situation de confinement doivent tenir compte de la condition physique et de l’état de santé et prendre place progressivement dans le quotidien.

Avant toute pratique d’activité physique, l’Agence rappelle qu’il est essentiel de tenir compte de son état de santé, en incluant toute suspicion de contamination, ou état de fébrilité, imputable au virus SARS-CoV-2. Si l’on est malade ou qu’on pense l’être, il faut s’abstenir de toute pratique d’activité physique (NDLA : en dehors de la marche ou d’une activité à faible intensité qu’il convient de maintenir dans la mesure du possible).

 

Maintenir une activité physique quotidienne suffisante et limiter le temps passé assis

Pour les autres, la pratique d’une activité physique quotidienne doit être adaptée aux possibilités offertes par l’espace disponible. A ce propos, l’Agence rappelle que l’activité physique ne se réduit pas à la pratique d’une activité sportive : se déplacer dans son logement et son jardin, porter une charge, monter ou descendre les escaliers, réaliser des tâches domestiques sont des pratiques qui sollicitent également le corps.

La sédentarité est un facteur de risque de maladies chroniques et de mortalité accrue. Le confinement s’accompagnant souvent d’une augmentation du temps passé au quotidien en position assise, l’Anses recommande d’augmenter les interruptions des temps de sédentarité (interrompe son temps immobile  toutes les 30 mn au lieu de toutes le 60 à 90 mn). 

L’avis alerte également sur l’augmentation du temps dédié aux écrans pour un usage passif. Il est aussi nécessaire d’être vigilant sur les comportements alimentaires associés : grignotage de produits sucrés et salés, et multiplication des prises alimentaires hors des repas principaux qui conduiraient à des apports énergétiques augmentés et le risque de s’éloigner d’autant plus des repères de consommation alimentaires pour chacune des populations visées.

 

Des vigilances particulières pour les personnes âgées, les enfants et les adolescents

Préserver la santé de tous en situation de confinement implique d’accorder une attention particulière aux personnes de plus de 65 ans, aux enfants et aux adolescents.

Les personnes âgées :

Avec l’avancée en âge, les effets de la restriction des déplacements sur l’appareil locomoteur sont en effet difficilement réversibles.

Il est également important de pratiquer une activité physique à dominante “renforcement musculaire” au regard de la perte de masse musculaire liée au confinement et pour lutter contre les risques de chute.

Les enfants et les adolescents :

Chez les enfants et les adolescents, les besoins d’activité physique plus élevés que chez les adultes sont plus difficiles à satisfaire en confinement. Autre point de vigilance concernant les adolescents : les risques découlant de mauvaises habitudes comportementales et alimentaires associées à l’augmentation des temps passés devant les écrans.

 

Adaptation des repères d’activité physique en période de confinement – Synthèse

La pleine efficacité de ces repères dépend également du respect de règles générales et de règles d’hygiène de vie en espace restreint qui reposent sur :

  1. la continuité et la régularité plutôt que l’intensité de l’activité physique ;
  2. la progressivité en termes d’intensité et de fréquence d’activité physique ;
  3. la structuration des repas, notamment pour les enfants, pris en l’absence d’écran ;
  4. le temps et la qualité du sommeil ;
  5. le caractère ludique des activités proposées aux enfants et adolescents ;
  6. la  qualité  de  l’air  intérieur  assurée  par  des  aérations  régulières, a  fortiori en période d’exercice ;
  7. l’attention aux risques d’accidents domestiques.

 

En bref, les conseils qu’il faut retenir : 

  1. Maintenir chaque jour les recommandations d’activité physique : à intensité modérée 30 mn pour les adultes / 60 mn pour les enfants, via des activités sportives (à la maison ou dehors dans les conditions autorisées) ou via des activités du quotidiens (ménage, jardinage, escaliers etc..).
  2. Essayer de faire pratiquer 3 h / jour d’activité physique aux enfants de moins de 6 ans.
  3. Pour les personnes âgées ou peu entraînées, privilégier des activités qui maintiennent la masse musculaire (escaliers, exercices de renforcement musculaire…)
  4. Interrompre son temps passé assis ou allongé toutes le 30 mn, en marchant ou en faisant quelques minutes d’exercices physique.
  5. Etre encore plus vigilant sur le temps passé devant les écrans et sur les comportements alimentaires (grignotages…)
  6. Pas d’activité physique pour les personnes atteintes du coronavirus (ou fiévreuses quelle que soit la maladie) en dehors de la marche ou autre activité physique à faible intensité.